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Ginny_66
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Ginny_66
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   Posté le 13-05-2004 à 17:34:51   Voir le profil de Ginny_66 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Ginny_66   

Les sirènes, 2ème partie

Une queue de poisson ondoyante

Physiologus
Le Moyen-êge fourmille de sirènes. Elles peuplent les couvents, les cathédrales ainsi que les manuscrits et les ouvrages ancien. Mais elles sont désormais des femmes-poissons. D'où tirent-elles donc cette queue et ces seins?
les bestiaires, des ouvrages moralisateurs mettant en cène des animaux, connurent un grand succès au Moyen-âge. Ce genre, inspiré du Physiologus Grec, s'étendit rapidement. Le plus ancien est celui du poête anglo-normand, Phillippe de Thaon (vers 1135), écrit en vres et décrivant 34 animaux.
"Les sirènes, dit le Physiologus, sont des animaux qui portent la mort. De la tête à l'ombilic, elles ont figure humaine et pour le reste figure d'oiseaux. Elles chantent certaines musique douce et mélodieuse et par la suavité de leur voix, elles émeuvent les oreilles des hommes qui ont longtemps navigués, les attirent à elles, charment leurs oreilles par une modulation d'une excessive douceur et charment leurs sens, les amenant au sommeil. Quand elles les voient endormis, elles se jettent sur eux et déchirent leurs chairs."
Texte du manuscrit de Bruxelles, illustré par trois sirènes-oiseaux.

des prostituées (lol)
Dans son commentaire sur Virgile, aux environs du IVe siècle, Servius offre une interprétation d'un mythe existant déjà depuis plusieurs siècles. Il y présente trois sirènes qui apparaissent moitié oiseaux, moitié jeunes femmes, filles du Dieu-fleuve Archéloos et de la muse Calliope. L'une chante, l'autre joue de la flûte et la troisième pince les cordes d'une lyre. A l'origine, elles vivaient près du Pélore (pointe nord-est de la Sicile), puis dans les "îles de Capri", où elles attiraient les imprudents qui s'échouaient. En réalité, il s'agit de prostituées, réduisant leurs clients à l'état d'"épaves". Comme le Physiologus, ce texte fournit les éléments des bestiaires médiévaux. L'idée lancée quatre siècles auparavant par le philosophe grec Palaephatus gagne en vigueur: les sirènes sont des prostituées. L'accent n'est plus mis sur l'homme généreux qui résiste consciemment à la douce mais fatale tentation, et l'on renforce l'image du faible pécheur attiré en enfer par les séductrices.

Malmesbury
Dans les encyclopédies du Moyen-âge, la sirène ne manque pas à l'appel. Elle habite la mer, comme le raconte en 1270 le Flamand Jacob Van Maerlant dans son poème didactique Der Naturen Bloeme ("les meillures choses de la nature"). Cette sirène est affublée de quantité d'attributs: poisson, peigne, miroir...
Nous savons déjà, depuis l'Odyssée, que les sirènes vivent près de la mer et que leur magie réside dans leur chant et non dans leur corps. Leur forme n'a que peu d'importance. Ceux qui en font néanmoins mention parlent de femmes avec des attributs d'oiseaux. Longtemps, cette image est demeurée impossible à changer.
Vers le VIIIe siècle, un ouvrage sur les monstres, attribué au moine anglais Aldhelm de Malmesbury, en propose une nouvelle version. De la tête au nombril, écrit l'abbé, les sirènes sont effectivement "des vierges et ressemblent aux êtres humains, mais elles ont une queue de poisson écaillée grâce à laquelle elles se dissimulent dans les vagues". Une tête humaine ave une queue de poissonn'est pas un phénomène nouveau. Les Babyloniens connaissaient déjà des Dieux dont le haut du corps était celui d'un homme et le bas, celui d'un poisson. En outre, l'antiquité fourmillait de néréides et de tritons. Mais ce ne sont pas des sirènes; et aucun d'entre eux n'attire vers la mort.
Le moine introduit une autre particularité. Il affirme que ces filles de la mer séduisent les marins par la beauté de leur corps, mettant pour la première fois l'accent sur l'aspect visuel de la séduction. Les sirènes n'envoûtent plus seulement par leur chant; ce sont de jolies femmes. Il ne suffit plus de se boucher les oreilles; qui les regarde est persu. Dans quelle source Aldhelm a-t-il puisé cette image?
Nous savonsqu'il a visité Rome et a vu une représentation de Scylla sur un bas-relief. Selon Virgile, Scylla avait également un visage humain et le torse d'une jeune fille, mais c'était une bête hideuse avec le ventre d'un loup marin et la queue d'un dauphin. Aldhelm les confond-il? Il est frappent de constater que, dans son interprétation de Scylla, il affirme que ce dernier a de nombreux points communs avec les sirènes.
"Scylla, monstre très ennemi des navigateurs, a la tête et la poitrine d'une vierge, comme les sirènes, le ventre des loups et la queue des dauphins. Ce qui distingue la nature des sirènes et de Scylla, c'est que les sirènes trompent et Scylla, dit-on, par sa seule force, entourée de chiens marins, fracasse les bateaux des malheureux naufragés."
Aldhelm de Malmesbury

J'ai encore des choses à écrire pour ce chapitre, mais je n'ai plus le temps aujourd'hui alors il y aura un cour de plus que normalement sur les sirènes, ce qui fait 6 cours en tout.

Devoirs
-Qu'écrivit Phillipe de Thaon, et quand?
-Qu'a écrit le Physiologus?
-Pourquoi les sirènes seraient-elles prostituées?
-Avec quoi Malmesbury aurait-il pu confondre les sirènes?
-Qui est Scylla?


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